Paysages & fleurs de Provenceà la rencontre des fleurs provençales
Du littoral jusqu'en Haute Provence, apiculteurs et abeilles parcourent de nombreux kilomètres à la rencontre des fleurs provençales.
Plus localisés, sont les massifs des Maures, de l'Estérel et du Tanneron où la flore spécifique à la Provence cristalline est particulièrement intéressante pour l'apiculture. (bruyère arborescente, lavande maritime, chêne liège, ciste de Montpellier, châtaignier, callune, arbousier…).
Les cultures maraîchères et fruitières des plaines et vallées sont demandeuses d'abeilles pour la pollinisation. Elles offrent en retour de manière plus ou moins généreuse nectar et pollen.
Associé aux champs cultivés il existe tout un cortège de « mauvaises herbes » qui n'ont rien de mauvais pour les abeilles ! Le Diplotaxis fausse roquette qui fleurit généreusement toute l'année en est l'emblème (et aussi : le bleuet, le coquelicot, les chardons, les mauves…).
La tolérance de quelques adventices dans les cultures offrirait des fleurs aux abeilles. La diminution des pesticides en agriculture et dans les jardins, bénéfique pour l'environnement, est urgente à mettre en œuvre.
Dans l'extrême Sud-est de la France cohabitent des paysages aux influences multiples.
Du balcon méditerranéen où vivent côte à côte maquis, garrigue et plaine de la Crau, il faut passer par la Haute-Provence avant de buter sur les Alpes du Sud qui ferment la région au nord. Cette diversité des milieux, alliée à un étagement climatique important, est le support d'une flore variée et typique à l'origine de miels d'exception.
Plusieurs paysages apicoles peuvent être décrits :
Depuis les côtes marseillaises jusqu'aux contreforts Alpins en passant par les collines et petites montagnes de « l'arrière pays », la Provence calcaire est le domaine de la garrigue, des bosquets de chênes verts et de pins d'Alep. La pratique traditionnelle du pâturage extensif sur de grands parcours permet le maintien de milieux ouverts favorables à la garrigue et aux abeilles (ajoncs, romarin, chêne vert, ciste cotonneux, thym, badasse, lavande aspic…)
Le climat de la Haute Provence est favorable aux cultures de plantes aromatiques. Les abeilles y butinent les champs de lavandes et lavandins mais aussi ceux de sauge sclarée et d'hysope.
Depuis que les anglais ont découvert la Côte d'Azur, les implantations résidentielles littorales ne cessent de s'étendre. Ce grignotage des espaces naturels s'accompagne d'introduction d'espèces étrangères utilisées comme plantes ornementales dans les parcs et jardins. Malgré le danger écologique que représentent ces invasions potentielles, les abeilles, opportunistes, trouvent leur bonheur sur le Mimosa, les Eucalyptus, le Pittosporum, l'Amorpha, le Pyracantha et bien d'autres.